La présidence de la république a rendu public hier, lundi 23 août 2021, vers minuit, un communiqué où elle annonce le maintien des mesures exceptionnelles annoncées le 25 juillet dernier (décret présidentiel n° 80 de l’année 2021). Le temps pour le chef de l’Etat d’avancer dans sa mission de nettoyage d’une écurie appelée Tunisie.
Le décret présidentiel, rappelons-le, a gelé les travaux de l’Assemblée et levé l’immunité parlementaire pour permettre à la justice de juger les nombreux députés poursuivis dans des affaires de droit commun et qui ont trouvé dans la représentation populaire un moyen pour bénéficier d’une sorte d’impunité légale.
Commentaire de Chedly Mamoghli, juriste et analystes politique dans un post Facebook, où il fait notmment allusion au parti islamiste Ennahdha et à ses alliés habituels, tous solubles dans la corruption: «Ils sont allés chialer chez les Occidentaux et surtout chez les Américains, ont hurlé au coup d’Etat, à la fin de la démocratie, raconté toutes les fables possibles et imaginables; le Qatar a mis à leur service son gadget médiatique Al Jazeera; ils ont payé une fortune dans le lobbying à Washington et à Londres pour que l’Occident et surtout les Américains fassent pression sur Kaïs Saïed pour qu’il fasse marche arrière. Il les a envoyés balader et n’a cédé à aucune pression ni interne ni externe et n’a pas reculé.»
Et Mamoghli d’expliquer et de justifier la décision présidentielle: «Qu’ils racontent ce qu’ils veulent raconter, le dernier paragraphe de l’article 80 (de la Constitution de 2014, Ndlr) est on ne peut plus clair; il stipule que les mesures exceptionnelles prennent fin dès la cessation de leurs motifs. Les motifs persistent donc il est normal que les mesures exceptionnelles se poursuivent.»
Le temps pour le chef de l’Etat d’avancer dans sa mission de nettoyage d’une écurie appelée Tunisie, transformée en un Etat failli, au bord de la faillite financière et gangrené par le clientélisme et la corruption généralisée.
I. B.
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