A l’occasion de la première audience du procès du député (gelé) Zouhair Makhlouf, accusé de harcèlement sexuel, l’association Aswat Nissa a organisé ce jeudi 28 octobre 2021, un rassemblement devant le tribunal de première instance de Nabeul, pour dénoncer l’impunité et réaffirmer leur engagement dans la lutte contre les abus et les violences contre les femmes.
L’Association rappelle que cette manifestation s’inscrit dans la continuité du combat mené depuis deux ans pour que justice soit faite et pour que l’ancien député paie pour les graves faits qu’il a commis, il y a deux ans, près d’un lycée à Nabeul, sachant que de nombreux dépassements procéduraux ont été enregistrés dans cette affaire.
Les manifestants qui ont appelé à l’application de la loi n°58 de 2017 relative à l’élimination de la violence contre la femme, ont réaffirmé leur volonté à lutter contre toute forme de harcèlement, tout en rappelant que Zouhair Makhlouf a pu siéger au parlement alors que l’affaire était déjà en cours, estimant que la justice n’a pas joué son rôle dans cette affaire.
«Les harceleurs n’ont plus leur place et nous n’avons plus peur. Toutes les victimes doivent parler et se plaindre pour que justice soit faite… Nul n’est au dessus de la loi», ont-ils notamment lancé, espérant que cette affaire ne soit pas «encore une fois bafouée».
Rappelons que le scandale a éclaté en octobre en 2019, lorsqu »une lycéenne a publié des photos Zouhair Makhlouf, alors élu Qalb Tounes, installé dans sa voiture près de l’établissement scolaire, et ce,dans une situation… scabreuse : Pantalon baissé et la main tenant son sexe, Makhlouf est alors accusé par la plaignante de l’avoir harcelée.
Une plainte a été déposée et Aswat Nissa a soutenu la lycéenne dans sa démarche, or le député a pu siéger à l’Assemblée sans être inquiété et la première audience n’a lieu que ce jour…
Y. N.
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