Dire que la Tunisie est desservie par la mauvaise gouvernance de son économie et de ses finances est un euphémisme. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les mauvaises nouvelles se suivent et se ressemblent. La poursuite de la dégradation de la note souveraine de notre pays par les agences internationales de notation est la conséquence de cette mauvaise gouvernance, aujourd’hui incarnée par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, qui vient d’être dégradé par dans le classement 2021 des gouverneurs des banques centrales, en passant de C en 2020 à C- en 2021, la plus mauvaise notation du classement (voir Global Finance : Banker Report Cards 2021: The Art Of Timing).
M. El Abassi doit cette dégradation continue de sa notation à sa politique monétaire erratique, dévastatrice pour l’investissement et la croissance. Mais pas seulement, car la dégradation de tous les indicateurs économiques du pays, en raison des mauvaises politiques publiques et une situation politique instable y sont aussi pour beaucoup.
Voici, par ailleurs, ce que note ledit rapport au sujet de notre Marouane El-Abassi national :
«Tunisie
Marouane El-Abassi | Grade : C-
Alors que la pandémie a exacerbé les fragilités structurelles de la Tunisie, les récentes turbulences politiques ajoutent aux défis du pays. Avec plus de 16% de chômage, 6,4% d’inflation et une dette publique de 87% du PIB, la Tunisie traverse ce que le gouverneur Marouane El-Abassi a qualifié de «conditions les plus difficiles de tous les temps». Après avoir abaissé le taux directeur de 150 points de base en 2020, la BCT l’a maintenu stable à 6,25% en 2021. Les obligations en devises fortes émises par la Banque centrale de Tunisie ont chuté de montants records en juillet 2021, ce qui sous-tend les inquiétudes des investisseurs quant à la situation. En mai, l’agence de notation S&P a déclaré qu’un défaut souverain pourrait coûter aux banques tunisiennes entre 4,3 et 7,9 milliards de dollars, soit l’équivalent de 55% à 102% des capitaux propres du système bancaire. Le pays est actuellement en pourparlers avec le FMI pour un prêt de 4 milliards de dollars sur 3 ans.»
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