«Le procès de Lotfi Nagdh vient d’être revu. Un coup terrible pour la « justice de Bhiri » et son parti», a écrit le militant de gauche et dirigeant Al-Massar Jounaïdi Abdeljaoued, en commentant le verdict prononcé, ce mardi 16 novembre 2021, par la Chambre criminelle de la cour d’appel de Sousse, qui a condamné, à 15 ans de prison, quatre suspects reconnus coupables dans le meurtre de Lotfi Nagdh.
Le militant qui se réjouit de cette condamnation, rappelle qu’après l’acquittement de 2016, la justice vient de condamner, aujourd’hui, les prévenus pour homicide volontaire : «Ce n’est pas rien ! Aux suivants !! Et que la vérité, toute la vérité, éclate ; et que justice soit rendue sur les assassinats politiques !».
Jounaïdi Abdeljaoued fait référence aux assassinats des dirigeants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, assassinés par des extrémistes religieux, respectivement le 6 février 2013 et le 25 juillet 2013… Depuis les deux affaires traînent dans les tiroirs de la justice et à ce jour, la vérité n’a toujours pas été révélée sur ces assassinats politiques, dont les commanditaires n’ont, d’ailleurs, jamais été inquiétés.
Rappelons que le constituant Samir Ben Amor (CpR), avocat de son état a condamné, pour sa part, cette décision de justice, en commentant via un post sur son compte Facebook : «un jour noir dans l’histoire de la justice tunisienne…Une farce judiciaire signée par la justice de Saïed».
Si de nombreux activistes et dirigeants politiques ont accueilli cette décision de justice comme une bonne nouvelle et ont exprimé leur satisfaction en affirmant que «la justice est en train de se rétablir en Tunisi«», plusieurs islamistes l’ont plutôt dénoncée et ont crié à … l’injustice
Y. N.
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