Le chef du parti Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, a déclaré que la proposition de «troisième voie» avancée par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est «la position exprimée par Afek Tounes avant que ce ne soit la position du syndicat».
Par «troisième voie», le secrétaire général de la centrale syndicale, qui avait utilisé ce concept dans ses derniers discours, désigne une option qui s’écarte de la position d’Ennahdha et de ses alliés, qui étaient au pouvoir au cours des dix dernières années et qui ont mené la Tunisie à la grave crise actuelle, et de celle du président de la république Kaïs Saïed avec ses «mesures d’exception» annoncées le 25 juillet dernier, qui ne s’est pas contenté d’écarter le parti islamiste mais s’est accaparé lui-même tous les pouvoirs et mis un coup d’arrêt à la transition démocratique sans apporter de solutions aux problèmes du pays.
Abdelkefi a expliqué que son parti «a rencontré le secrétaire général de l’UGTT à trois reprises et continue à coordonner avec l’organisation, compte tenu de sa position en Tunisie», notant que la centrale syndicale a présenté au chef de l’Etat une feuille de route, il y a plusieurs mois, mais sans obtenir aucune réponse de sa part et que, par conséquent, les partis de la famille centriste continuent de se coordonner avec lui.
Concernant l’appel d’Afek Tunes à former un gouvernement de salut national, Abdelkefi a indiqué qu’il ne s’agit de «changer le gouvernement actuel et de le remplacer par un nouveau, mais de veiller à ce que le salut national soit sa vision et le contenu de son action compte tenu de la réalité des difficultés économiques et sociales que connaît la Tunisie.»
Le chef d’Afek Tounes, qui parlait en marge du troisième congrès de son parti, teu samedi, puirsuivi ce dimanche à Hammamet et qui s’achèvera mardi à Tunis. a estimé que le gouvernement actuel «a choisi d’ignorer la situation économique et sociale pour revenir à l’UGTT avec des propositions de solutions basées sur l’augmentation des impôts et l’adoption de politiques d’austérité».
«Des informations ayant circulé sur la loi de finances pour 2022 ont parlé d’augmentation d’impôt et d’endettement, alors que, depuis 2017, je n’ai cessé d’affirmer que cela pourrait conduire à une impasse», a averti M. Abdelkefi.
I. B.
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