La 6e chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter l’affaire relative à la publicité politique et aux délits électoraux impliquant le chef du parti Ennahdha Rached Kheriji Ghannouchi au 7 février 2022.
Ghannouchi, qui n’était pas présent au tribunal, était représenté par son avocat. Ce dernier a demandé à la cour de passer outre la présence de l’accusé en raison de son âge avancé et des menaces liées à la pandémie de coronavirus.
L’avocat de Ghannouchi a, dans son plaidoyer, déclaré qu’aucun parti n’a le droit d’empêcher la diffusion télévisée de ses réunions électorales, et que le parti Ennahdha n’avait aucune autorité sur la chaîne ayant diffusé ses réunions.
L’avocat a aussi estimé que la Cour des comptes, qui avait pointé les délits électoraux d’Ennahdha dans son rapport sur les élections législatives de 2019, n’a pas une connaissance suffisante de la loi audiovisuelle et de la loi électorale.
Rappelons que le délit de publicité politique rapporté par la Cour des comptes concerne la diffusion des meetings électoraux du parti islamiste par la chaîne télévisée Zitouna TV, laquelle diffuse illégalement depuis 2014, car elle n’est pas autorisée par la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haica), et pour cause : la direction de cette chaîne, dont la proximité avec Ennahdha est un secret de polichinelle, refuse de révéler ses sources de financement et la composition de son capital.
Avec Ghannouchi et ses Frères musulmans, la loi existe pour être transgressée.
I. B.
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