L’animateur Samir El-Wafi a commenté ce vendredi 11 février 2022, la décision de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) de suspendre définitivement l’émission « Hal Tajrouû » (Oses-tu ?) qu’il présente sur Carthage+. Estimant que cette décision est injuste, il a notamment comparé la Haica à «Daech» (organisation terroriste de l’Etat islamique)…
Dans un post publié sur sa page Facebook, l’animateur a d’abord affirmé que ladite émission était à l’arrêt depuis plusieurs semaines à cause de la situation de la société Cactus Prod, tout en ajoutant avoir déjà annoncé, il y a deux jours, qu’il compte remplacer cette émission par une autre qui est en cours de production.
Samir El Wafi a également accusé la Haica de s’être transformée en «un moyen de règlements de comptes, d’injustice, et d’auto-censure sans motif convainquant», a-t-il écrit, en ajoutant : «La Haica partira prochainement…Ils partiront bientôt, puisqu’ils ont dépassé la durée légale de leur mandat, mais nous, nous allons bientôt nous rencontrer dans une nouvelle émission, programmée et prête pour le tournage… Nous l’avons annoncé avant la décision abusive de la Haica… Ce Talk-Show est intitulé «Essaraha mouch raha» (La franchise n’est pas de tout repos)».
Peu de temps après, l’animateur a publié un second post sur sa page Facebook, où il accuse la Haica de jouer le rôle de « police morale » selon les normes strictes de Daech, en écrivant : «Arrêter des émissions, décider des amendes…c’est le rôle joué par la Haica, dont le mandat a expiré, et ce, contre des salaires énormes et des privilèges que perçoivent ses membres … De gros salaires, des voitures, des chauffeurs, de l’essence et des subventions pour censurer les déclarations des invités et les interpréter».
Rappelons que le conseil de la Haica a précisé que la suspension définitive de l’émission a été décidée pour violation grave commise lors de l’émission du 30 janvier 2022, «touchant la dignité, l’honneur et la vie privée», tout en interdisant sa rediffusion de l’émission et en appelant à son retrait du site officiel de la chaîne Carthage +, et de toutes ses pages sur les réseaux sociaux.
L’Instance fait référence à l’émission avec le chanteur Slah Mosbeh, qui avait accusé une chanteuse tunisienne connue d’avoir enregistré une vidéo «sale» (comprendre pornographique) avec une personnalité politique, pour servir l’ancien régime de Ben Ali contre ses adversaires politiques.
Des déclarations qui avaient suscité la critique de plusieurs parmi ses collègues…
Y. N.
Donnez votre avis