Le secrétaire général du Parti républicain (Al-Joumhouri), Issam Chebbi, a déclaré que la Tunisie n’est pas encore entrée dans la période électorale. Elle doit d’abord sauver le processus démocratique, revenir à la voie constitutionnelle et convenir d’une feuille de route nationale et non d’un agenda politique imposé par le président de la république.
Dans une déclaration à Mosaïque, lundi 11 avril 2022, Chebbi a estimé que le référendum sur les réformes politiques et les législatives anticipées, sont fixés à deux dates, 25 juillet et 17 décembre, que le président de la république a fixées en tenant compte de ses propres programme et projet politiques, précisant qu’elles ne répondent pas aux besoins du pays, qui attend une solution radicale pour le sortir de la crise profonde actuelle.
Issam Chebbi a également estimé que la Tunisie a besoin d’un dialogue national, d’un gouvernement de salut national et d’un accord national sur les réformes politiques, les dates électorales et les lois régissant le processus politique.
Chebbi a estimé que le président Kaïs Saïed profite de sa position et de l’accaparement de tous les pouvoir pour imposer les dates des prochains rendez-vous politiques (référendum et législatives), ajoutant qu’accepter ces dates «officielles», c’est accepter le fait accompli et l’approche adoptée par le président Kaïs Saïed, qui ne relève ni d’un dialogue national ni d’une démarche participative.
Le secrétaire général du Parti républicain a indiqué que le président de la république a surpris tout le monde en annonçant le début du dialogue dans son allocution à Monastir, le 6 avril, lors de la commémoration du décès de l’ancien président Habib Bourguiba, estimant que le train du dialogue qu’il préconise est vide puisque personne n’y est monté.
Il a ajouté que ceux qui ont rencontré le président de la République récemment ont confirmé que leurs réunions n’étaient pas tant des réunions de dialogue que des réunions de protocole.
Issam Chebbi a souligné le refus de son parti de l’agenda politique imposé par le président de la république, auquel ce dernier tente de donner un caractère légitime par une consultation numérique ratée et dont il veut imposer les résultats prédéterminés, considérés comme point de départ et point d’aboutissement du dialogue national.
I. B.
Donnez votre avis