La famille du citoyen tué par une balle perdue de l’armée, lundi dernier, à Jendouba, dénonce l’abandon et le silence des autorités.
Le corps de Rabeh Ben Nsib Zdiri (71 ans), originaire de Ghardimaou, tué accidentellement, lundi 22 février 2016, par une balle des forces armées qui pourchassaient un terroriste, est toujours à l’hôpital régional de Jendouba. Cet hôpital ne disposant pas de médecin légiste, l’autopsie doit être effectuée dans un établissement hospitalier à Tunis.
La famille du défunt a indiqué ne pas avoir les moyens de louer un véhicule pour transférer le corps à Tunis et l’hôpital régional de Jendouba attend une autorisation du ministère de la Santé pour assurer ce transfert.
Le frère du défunt dénonce l’absence d’accompagnement de la famille qui fait face seule à ce drame : «Aucun officiel n’a pris contact avec nous, ni ne s’est rendu à l’hôpital de Jendouba. Rebah a été tué par erreur et sa mort n’affecte personne», a-t-il déploré, ajoutant : «Il se trouvait là où il ne fallait pas, au moment où il ne fallait pas, mais il n’a jamais fait de tort à personne. Mon frère a été accidentellement tué, et on ne demande rien, mais on doit, au moins, respecter sa mémoire».
Notons que lors de cette opération, l’armée a abattu un présumé terroriste et en a arrêté 16 autres.
Y. N.
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