Plusieurs parents de Tunisiens bloqués dans des zones de tension, ont observé, ce mardi 20 septembre 2022, une manifestation, organisée par l’Association de sauvetage des Tunisiens bloqués à l’étranger, et ce, devant le pôle judiciaire antiterroriste pour revendiquer le retour de leurs proches au pays.
Les manifestants ont également appelé les magistrats à accélérer l’examen du dossier relatif aux réseaux d’envoi de jeunes tunisiens dans des zones de conflit.
«Vingt-deux enfants et 11 femmes sont bloqués en Libye et attendent depuis 5 mois leur rapatriement en Tunisie, en plus de 150 enfants et des dizaines voire des centaines de femmes bloqués en Syrie et vivant dans des conditions précaires», a déploré le président de l’association, Mohamed Ikbal Ben Rejab, dans une déclaration accordée à l’agence Tap.
Il a, dans le même contexte, souligné la nécessité de juger les personnes impliquées dans les réseaux d’envoi dans les zones de conflit, conformément aux droit tunisien et international, estimant que le vrai danger consiste à laisser leurs enfants y vivre, dans des conditions inhumaines, et subir les idées extrémistes qui peuvent les transformer en des terroristes.
Notons que l’association a adressé un communiqué (conjoint avec le Croissant vert tunisien) à destination des magistrats tunisiens pour leur demander d’accélérer l’examen des dossiers de rapatriement, et appelé le président de la république, Kaïs Saïed, à créer une commission spécialisée composée de sécuritaires, de militaires et de juges pour se rendre en Libye, en Syrie, en Irak et en Italie afin d’enquêter sur la situation des Tunisiens bloqués dans ces pays.
C. B. Y.
Donnez votre avis