Le Parti des patriotes démocrates unifiés (Watad) dénonce la campagne de dénigrement et menaces sur les réseaux sociaux contre Mongi Rahoui.
Après que le député de gauche Mongi Rahoui ait déclaré qu’Ennahdha doit assumer sa responsabilité dans la montée du terrorisme en Tunisie, plusieurs pages proches du part islamiste ont lancé entamé une campagne de dénigrement, allant jusqu’aux accusations d’apostasie et aux menaces de mort.
En réaction, le Watad a dénoncé, dans un communiqué, publié jeudi 17 mars 2016, ces dépassements et rappelé que le takfir est un acte punissable par la loi, en vertu de l’article 6 de la Constitution et appelle le ministère public à ouvrir une enquête.
Sur l’une des pages intitulée « Ennahdha, espace de dialogue ouvert », un internaute a posté un statut dans lequel il qualifie Mongi Rahoui d’ennemi de l’islam et lui promet «le triste sort de Chokri Belaïd» et de changer le slogan du Front populaire en «Qui a tué Rahoui».
Tout en appelant les autorités à assurer la sécurité de Mongi Rahoui, le parti de gauche a indiqué qu’Ennahdha serait responsable s’il arrive un malheur à leur camarade et accuse le parti islamiste d’avoir activé ses milices sur les réseaux sociaux. «Le lien entre les accusations de mécréance et les appels au meurtre ne sont plus à prouver. Le martyr Chokri Belaïd avait subi une campagne similaire et cela avait conduit à son assassinat», dénonce encore le Watad.
Y. N.
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