Le centre culturel Hassen Saadaoui a été inauguré, vendredi, à Tunis, à la mémoire du syndicaliste mort dans des conditions mystérieuses en 1963.
A l’occasion du 53e anniversaire de la mort, en 1963, du militant syndicaliste Hassen Saâdaoui, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a baptisé l’un de ses bâtiments, sis à la rue de Grèce, au centre-ville de Tunis, au nom de l’ancien militant et l’a transformé en centre culturel et syndicaliste.
Cherifa, veuve de Hassan Saâdaoui entourée de Hassine Abassi et Samir Taieb.
La cérémonie a eu lieu en présence de sa veuve Cherifa Saâdaoui, ancienne militante du mouvement national et vice-présidente de l’Union nationale des femmes de Tunisie (UNFT), de la ministre de la Culture Sonia Mbarek, du secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, et autres dirigeants de gauche, tels notamment Samir Ettaieb et Jounaïdi Abdeljaoued (parti El-Massar), ainsi que des artistes, des activistes et des personnalités publiques.
Ph : Montasser Hamli.
Hassen Saadaoui a été convoqué par la police, en janvier 1963, pour un interrogatoire, après l’interdiction du Parti communiste tunisien (PCT) dont il était membre. En fin de journée, les policiers ont informé sa femme de sa mort, qu’ils ont expliquée par «une crise cardiaque», sans apporter plus de précisions.
Comme il était en conflit avec le régime de Bourguiba, ses proches croient plus à une mort suite à la torture qu’à une crise cardiaque. Ce qui mériterait aussi d’être prouvé.
Y. N.
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