La réconciliation économique a été l’un des sujets discutés lors de la réunion, jeudi soir, de la coordination des partis de la coalition gouvernementale.
La réconciliation économique proposée par le président de la république Béji Caïd Essebsi et la réconciliation globale préconisée par le parti islamiste Ennahdha, tous deux membres de cette coalition, ont été parmi les principaux sujets évoqués au cours de cette réunion, qui s’est tenue au siège de Nidaa Tounes à Tunis.
«On a souligné la nécessité d’accélérer la remise du projet de loi relatif à la réconciliation économique à la commission de la législation générale à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), afin qu’il puisse être examiné en séance plénière et adopté dans des délais raisonnables», a indiqué Ridha Belhaj, président de l’instance politique de Nidaa Tounes.
Le système de la réconciliation globale, proposé récemment par le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a également été discuté, a ajouté M. Belhaj, ajoutant que cette proposition a été acceptée sur le pan du principe, étant donné que la transition démocratique exige cette réconciliation.
Rappelons que la question de la réconciliation globale suscite une forte polémique sur la scène politique, notamment parmi les partis de l’opposition, alors que les partis Ennahdha et Nidaa, qui dominent la coalition gouvernementale et disposent d’une majorité à l’Assemblée, semblent déterminés à avancer sur cette voie et à accélérer le processus, afin de libérer de nombreux hommes d’affaires et hauts cadres de l’administration publique de la hantise des poursuites judiciaires en relation avec les rôles qu’ils ont joués sous l’ancien régime.
Au sein de l’opposition, on refuse l’idée d’une réconciliation qui passe l’éponge sur les crimes du passé, exonère les auteurs d’abus de toutes sortes et leur évite les épreuves de la reddition des comptes ou de la restitution des biens volés à la nation.
I. B.
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