Me Dalila Msaddek, membre du comité de défense du journaliste Khalifa Guesmi condamné ce jour à un an de prison, a indiqué que l’agent de la garde nationale qui a communiqué à son client l’information relative à une opération antiterroriste à Kairouan, a été condamné, pour sa part, à 3 ans de prison.
Dans un post publié dans la soirée de ce mardi 29 novembre 2022 sur son compte Facebook, l’avocate qui a évoqué une mascarade a rappelé que «le journaliste professionnel détenant sa carte auprès du Syndicat, correspondant de Mosaïque FM à Kairouan, a contacté un agent de la garde nationale qui travaille avec la brigade ayant mené l’opération pour vérifier l’information relative au démantèlement d’une cellule terroriste, et que ce dernier lui a confirmé les faits, ce qui l’a poussé à envoyer son article à la radio afin de valoriser le succès sécuritaires dans la lutte contre le terrorisme».
Refusant de dévoiler sa source, le journaliste, qui avait été arrêté en mars puis relâché, a écopé d’un an de prison sur la base de la loi antiterroriste, alors que le sécuritaire a été condamné à 3 ans de prison, selon l’avocate, et ce, pour avoir dévoilé des informations concernant une opération sécuritaire.
Celle-ci était en cours au moment des faits, selon le porte-parole de la Direction générale de la garde nationale (DGGN), et aurait permis à d’autre membres de ladite cellule d’échapper aux sécuritaires, avait-il affirmé au cours d’une conférence de presse organisée le 27 mars dernier, en annonçant l’arrestation de 17 terroristes de Jund Al-Khilafa qui opéraient dans 7 gouvernorats du pays.
Notons que la défense du journaliste Khalifa Guesmi, actuellement en liberté, fera appel de cette décision, estimée injuste par ses collègues qui lui ont exprimé leur soutien et qui ont également dénoncé une grave atteinte au droits et aux libertés de la Presse, notamment le droit de ne pas divulguer ses sources et de les protéger.
Y. N.
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