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La Tunisie victime du quatuor de la terreur

Attaque-terroriste-de-Sousse

Depuis quatre ans, la Tunisie est piétinée et écrasée par un quatuor de terreur : les politiques, les syndicalistes, les contrebandiers et les jihadistes.

Par Mohamed Rebai*

L’expérience est une somme d’erreurs à éviter plus tard. Or, 47 attentats terroristes ont été perpétrés en Tunisie depuis le défunt et regretté «printemps arabe» et on n’a rien appris des leçons du passé.

Une armée mexicaine de politiques continue à nous voiler la face avec des solutions de pacotille et des discours bas de gamme en meeting, puisque, à ce jour, aucun attentat terroriste n’a été vraiment déjoué; peu de mosquées contrôlées par les salafistes ont été reprises en main par l’Etat et aucune association finançant les groupes extrémistes n’a vu ses sources de financement vérifiées par le trésor public.

Depuis quatre ans, la Tunisie est piétinée, malmenée et écrasée par un quatuor de la terreur (les politiques, les syndicalistes, les contrebandiers et les jihadistes) qui continuent de se surveiller comme le lait sur le feu. Avec leurs nombreux privilèges, ils renforcent le sentiment qu’ils forment des castes intouchables. Au final, tout ce beau monde a peur d’Ennahdha, qui semble lâcher du lest. Pour le moment, les citoyens lambda semblent impuissants et résignés à leur sort déplorant un excès de testostérone.

A Sousse, on a tué sans pitié 39 touristes étrangers, qui sont venus se reposer dans notre pays contre de la monnaie sonnante et trébuchante et améliorer, au passage, nos avoirs en devises. Tout un secteur névralgique de l’économie, le tourisme, est frappé de plein fouet, laissant des milliers de gens sur le carreau. Une image montrant les touristes plier bagage pour retourner en urgence dans leurs pays m’a complètement bouleversé.

A ce rythme, et sans garde-fou judiciaire, on passera, demain, au terrorisme asymétrique («guerre du pauvre») en posant des bombes dans les endroits publics ou en dressant de faux barrages policiers ou militaires, terrible pratique en vogue dans les années 90 chez les GIA en Algérie. Rien n’est prévu, c’est l’imprévisible.

La route touristique d’El-Kantaoui est truffée de points de contrôle, policiers et gendarmes qui effectuent rarement des contrôles et se contentent de mettre des barricades en plus des chevaux de frises pour ralentir au maximum la circulation routière. Il y a aussi la police touristique qui fait la tournée des boites et ne passe presque jamais par la plage. Elle passe son temps à contrôler les papiers sans même prendre la peine de vérifier les bagages. Je connais bien l’emplacement puisque je suis du coin. «Hamdoulillah» (Dieu merci). Demain, il fera jour.

* Universitaire.

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