Pour dénoncer le limogeage de l’imam salafiste extrémiste Bechir Ben Hassen, ses partisans ont boycotté, hier soir, la prière des «tarawih».
Béchir Ben Hassen, un imam salafiste proche des groupes takfiristes, qui mélange allégrement religion, politique – il est partisan d’Ennahdha et de l’ex-président provisoire Moncef Marzouki –, a été limogé par le ministère des Affaires religieuses, en raison de ses prêches enflammés et parfois violents.
Ce limogeage a été décidé au lendemain de l’attaque terroriste de Sousse, du 26 juin 2015, perpétrée par un extrémiste religieux et qui a fait 38 morts et 39 blessés parmi les touristes européens.
Alors que les fidèles se sont rendus, hier soir, à la mosquée et ont effectué la prière nocturne des «tarawih» tout à fait normalement, les partisans de l’imam extrémiste ont préféré boycotter cette prière conduite par un autre imam – pas assez extrémiste à leur goût – et se rassembler devant le siège de la délégation de Msaken, pour protester et appeler les autorités à revenir sur la décision de limogeage.
Les adeptes de Bechir Ben Hassen manifestent devant la délégation de Msaken.
Les partisans du prédicateur – qui n’hésite pas à qualifier les artistes, les journalistes et opposants au parti islamiste Ennahdha de «kouffar» (mécréants) et d’ennemis de Dieu – considèrent le limogeage de Bechir Ben Hassen comme une «attaque contre l’islam». Pas moins !
Y. N. M.
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