Le chef du gouvernement a limogé, aujourd’hui, le président du Conseil islamique supérieur (CIS), Abdallah Loussaïef, pour avoir dépassé ses prérogatives.
Ce dernier avait demandé dans une correspondance envoyée à la direction de la télévision nationale de suspendre une émission du philosophe et islamologue Youssef Seddik.
Dans une correspondance adressée, hier, à la présidence du gouvernement, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a estimé que cette mise à l’index du philosophe Youssef Seddik met la vie de ce dernier en danger.
La Haica a, également, attiré l’attention de la présidence du gouvernement sur la gravité du contenu de la correspondance de Abdallah Loussaïef, qui accuse Youssef Seddik de déformer le sens du Coran et de la Sunna, dans un style rappelant celui de Salaman Rushdie et Mohamed Arkoun, et suggère à la direction de la chaine de télévision publique de faire participer des membres de Conseil islamique supérieur à la supervision des programmes religieux.
La Haica a rappelé que la chaine de télévision publique est totalement libre dans le choix de ses programmes et qu’aucune instance n’a le droit de lui dicter des consignes ou de lui faire des recommandations.
«S’il avait des remarques à faire, le président du Conseil islamique supérieur aurait dû s’adresser à la Haica, seule institution habilitée à intervenir dans les questions liées à la communication audiovisuelle», a encore souligné la Haica.
La réaction du chef du gouvernement n’a pas tardé, qui a décidé de démettre Abdallah Loussaïef de ses fonctions au motif qu’il a pris une grave décision et agi seul, sans revenir à sa tutelle, à savoir la présidence du gouvernement.
Z. A.
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