Chat échaudé craint le froid, dit l’adage qui s’applique au mouvement Ennahdha qui, à en croire l’un de ses dirigeants, Ajmi Lourimi, «ne cherche pas à revenir au pouvoir ou à y reprendre sa place, ni par la rue, ni par les urnes, ni par un référendum, ni par des manœuvres ou des alliances».
Intervenant dans l’émission Studio Shems, hier, jeudi 12 janvier 2023, l’ancien député a déclaré qu’«Ennahda voit que l’État est actuellement en danger et que cette situation exige l’unité nationale.»
«La solution à la crise actuelle réside dans la démocratie et le respect de la légitimité», a encore dit Ajmi Lourimi, en soulignant que «le pouvoir individuel ne sortira pas le pays de la crise», faisant allusion au cavalier seul du président de la république Kaïs Saïed depuis la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.
Lourimi a admis qu’avant le 25 juillet 2021, lorsqu’Ennahdha était au pouvoir, il y avait eu des erreurs et des échecs, et que les résultats des élections législatives de 2019 n’ont pas aidé à former un gouvernement fort, mais la solution n’est pas dans le renversement des institutions démocratiques, par allusion à la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple, à l’abrogation de la constitution de 2014 et à toutes les mesures politiques prises par le président Saïed pour mettre en œuvre son projet politique personnel.
I. B.
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