Selon Mokhtar Ben Nasr, c’est la fragilité de la situation politique en Tunisie qui a ouvert la voie à de nouvelles attaques terroristes.
Le président du Centre tunisien des études de la sécurité globale, qui commentait l’attaque terroriste, lundi, au mont Samama, gouvernorat de Kasserine, qui a causé la mort de 3 soldats et la blessure de 9 autres dans l’explosion de mines antichars, a indiqué, mercredi, dans une déclaration à l’agence Tap, que la fragilité de la situation politique à l’heure actuelle a ouvert la voie à de nouvelles attaques terroristes, ajoutant que cette fragilité est due au temps qu’a pris la formation du nouveau gouvernement, officiellement installé lundi.
«Les terroristes avaient pourtant menacé de riposter après l’opération de Ben Guerdane (début mars dernier, Ndlr) et se préparaient pour une nouvelle opération jusqu’à leur forfait lundi dernier», a-t-il dit. L’attaque n’était pas réussie surtout que les terroristes projetaient la destruction totale du véhicule militaire blindé, a-t-il aussi soutenu.
Mokhtar Ben Nasr, a souligné, par ailleurs, l’urgence de conjuguer les efforts et de rester vigilants «pour maîtriser le terrain» et combattre le terrorisme et la contrebande, faisant remarquer que l’attaque perpétrée lundi prouve l’existence d’un appui logistique aux groupes terroristes déployés dans la région et explique la coopération de certains contrebandiers avec ces groupes.
Selon M. Ben Nasr, l’objectif des assaillants dans l’attaque de Jebel Samama est de prouver leur existence en défiant les unités sécuritaires, mais aussi d’intimider les ouvriers qui effectuaient les travaux d’asphaltage dans la région afin de les dissuader de continuer les travaux prévus pour faciliter les mouvements des unités de sécurité qui les traquent.
«La riposte des unités sécuritaires et militaires avait été rapide mais malheureusement trois soldats son morts», a-t-il regretté, ajoutant que les unités avaient assuré la protection des ouvriers, évacué les lieux et pourchassé durant deux jours les terroristes avant de les neutraliser, mercredi matin, dans une opération anticipative, grâce à des informations fournies par un citoyen, par allusion aux deux terroristes abattus, mercredi à l’aube, à la cité Karma, à Kasserine. Ces deux éléments recherchés ont été neutralisés à temps, car ils projetaient de commettre des actes terroristes dans la région.
M. Ben Nasr a souligné, à ce propos, l’importance du rôle des citoyens dans le combat contre le terrorisme, en fournissant notamment le renseignement utile aux unités sécuritaires et armées pour leur permettre d’agir de manière rapide et en limitant les dégâts.
I. B.
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