Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a décidé d’organiser une «journée nationale de la colère» devant le Palais du gouvernement à la Kasbah le 16 février 2023.
Il s’agit de protester contre «le harcèlement et les pressions exercées contre le secteur des médias», a déclaré mardi 7 février le président du SNJT, Mohamed Yassine Jelassi, lors d’une conférence de presse.
Les journalistes des médias publics, privés et confisqués se rassembleront sous le slogan «lutter pour la survie», pour sensibiliser le public aux défis auxquels sont confrontés les journalistes et le secteur des médias.
Le syndicat va aussi porter plainte contre le gouvernement pour mauvaise gestion des médias confisqués, dont la station de radio Shems FM et la société de production audiovisuelle Cactus Prod, a ajouté Jelassi.
Les médias publics peinent à maintenir leur indépendance, a souligné le président du SNJT, en indiquant que la télévision nationale s’est transformée depuis un an et demi en «un outil de propagande au service du pouvoir en place».
La vice-présidente du SNJT, Amira Mohamed, a estimé de son côté que l’Etat est responsable de cette politique qui vise à «affamer les journalistes travaillant dans les médias confisqués». «Derrière les tentatives d’étouffement du secteur des médias se cache une volonté politique», a-t-elle ajouté.
I. B.
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