L’Utica, qui a participé à la COP22, a signé la Déclaration internationale de Marrakech et celle des organisations patronales maghrébines.
Une délégation tunisienne conduite par le chef du gouvernement Youssef Chahed et composée de représentants de différents ministères, d’organisations sociales, de la société civile, et de quelques députés, a participé du 14 au 16 novembre à Marrakech, à la 22e Conférence des Parties (COP22) de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui a principalement discuté le volet politique de la mise en œuvre de la COP pour un changement climatique équitable.
Ouided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et Hichem Elloumi, premier vice-président, ont représenté l’organisation patronale tunisienne à cette conférence internationale au cours de la quelle une rencontre sur «le plan national de développement : force motrice vers une économie tunisienne à faibles émissions et résiliente au changement climatique» s’est tenue, mardi, où le chef du gouvernement a présenté les initiatives politiques et économiques tunisiennes conformément aux conventions internationales et notamment à l’Accord de Paris sur le climat.
Par ailleurs, deux déclarations importantes portant sur la lutte contre le changement climatique ont été signées, à l’occasion de cette conférence, par la délégation de l’Utica.
La première, signée mercredi, à Marrakech, est la Déclaration maghrébine sur le climat et l’énergie, conclue entre les quatre organisations patronales signataires de l’Union maghrébine des employeurs (UME). Elaborée par l’ensemble des membres du comité de travail de l’UME, lors des tables rondes régionales sur l’énergie et le climat organisées en Tunisie à l’Utica, au Maroc à la CGEM, en Algérie à la CAP et en Mauritanie à l’UNPM, elle avait été approuvée, le 26 octobre dernier, à lors d’une réunion à Bruxelles.
La conclusion de cette déclaration maghrébine est une contribution du secteur privé maghrébin à l’action climatique et réaffirme l’engagement des entreprises maghrébines à appuyer les efforts nationaux d’atténuation et d’adaptation face aux défis du changement climatique tout en soulignant les besoins des entreprises en accompagnement, en renforcement de capacités, de transfert de technologies et en financement.
Le second texte, la Déclaration internationale de Marrakech, a également été signé mercredi par les organisations patronales de plusieurs pays. Elle est l’aboutissement de plusieurs échanges et concertations qui ont eu lieu tout au long de l’année et vise à concrétiser l’engagement du monde des affaires dans une lutte coordonnée contre le changement climatique.
Par cette déclaration, le secteur privé exprime sa disposition à renforcer l’intégration de la problématique climatique dans les modèles de développement des entreprises et partage le constat des effets et risques du changement climatique et de la nécessité de limitation du réchauffement mondial en dessous de 2°C.
Dans les pays en développement, ajoute la déclaration, la lutte contre le changement climatique passera nécessairement par un renforcement des capacités locales dans ce domaine. Ce renforcement doit concerner toutes les composantes du secteur privé afin que celui-ci assure son rôle de catalyseur.
La réalisation de cet objectif implique un triple travail de sensibilisation, d’information et de formation afin que tous les acteurs du secteur privé soient au même niveau. Ce secteur est prêt, ajoute la déclaration, à assurer cette mission fondamentale de renforcement des capacités, directement ou dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Par la signature de ces deux déclarations, l’Utica confirme son engagement pour une politique environnementale internationale. Elle réaffirme qu’elle est consciente du rôle essentiel et important qu’elle peut jouer aussi bien à l’échelle internationale que maghrébine en tant qu’associée à part entière avec les autres patronats afin de mettre en place une politique environnementale durable.
L’Utica, par la signature de ces deux déclarations réaffirme son engagement à consacrer tous les moyens nécessaires à la mobilisation des entreprises tunisiennes pour les engager dans une démarche de qualité globale de l’environnement et du développement durable.
Cette politique implique la mise en place de stratégies par l’Utica pour être au diapason des développements que connaissent le changement climatique, la gestion environnementale et la maîtrise de l’énergie dans le monde.
Toujours dans le cadre des travaux de la COP 22, la délégation de l’Utica a participé, mercredi, à la 2e édition du High Level Business Summit, qui a associé des présidents de patronats ainsi que des chefs d’entreprises afin de leur permettre d’échanger leurs points de vue et expériences avec leurs homologues d’autres pays et notamment marocains, dans différents secteurs se rapportant au climat.
I. B. (avec communiqué).
Donnez votre avis