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Bardo : Me de Veulle répond au conseiller de la présidence de la république

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Me Philippe de Veule, avocat des victimes françaises de l’attentat du Bardo, répond à un conseiller de la présidence de la république, qui l’a qualifié d’avocat d’extrême droite.

Des proches des victimes françaises de l’attentat du Bardo se sont dits choqués par l’attitude du président de la république Béji Caïd Essebsi, lors de la cérémonie du souvenir, organisée le 18 novembre au musée du Bardo.

Hassan Arfaoui, conseiller auprès de la présidence de la république, chargé des actions culturelles, a démenti aux médias tunisiens cette information relayée initialement par des médias français. Selon lui, les victimes ont boycotté la cérémonie du Bardo à l’instigation «d’un avocat connu pour son appartenance à  l’extrême droite en France et qui écrit régulièrement dans un site qui exprime les points de vue de tendance extrémiste».

Dans une note envoyée à Kapitalis, Me de Veulle, avocat au Barreau de Paris, répond à Hassan Arfaoui en ces termes: «Si Monsieur Hassan Arfaoui n’a pas le courage de me citer in nominem en insinuant que je suis d’extrême droite parce que j’ai une tribune dans le média « Atlantico », j’aimerais lui apporter les précisions suivantes: la défense de victimes ou de leur proche ne saurait s’apparenter à une quelconque couleur politique. Je suis le défenseur de touristes, venus visiter le musée du Bardo et qui ont trouvé la mort. Aussi, je défends actuellement les deux syndicalistes policiers Walid Zarrouk et Issam Dardouri, emprisonnés pour avoir voulu dénoncer une vérité que la justice tunisienne tente d’occulter. Dois-je ajouter, que je ne fais qu’ici mon travail de défenseur du droit et de la liberté? Je persiste aussi à dénoncer cette mascarade douloureuse pour une victime et pour un ayant droit invités en Tunisie à l’occasion de l’exposition « Lieux Saints Partagés », ce 18 novembre. On se demande pourquoi à cette occasion? Pourquoi cette date? Et pourquoi mes clientes n’ont été prévenues qu’une semaine à l’avance? Les journalistes d’investigation pourront aisément répondre à cette question. Si on taxe « Atlantico » du pêché d’extrémiste de droite ou mes activités politiques, indépendantes, de mon activité professionnelle, dans une association politique « La droite libre », mouvement associé au parti « Les Républicains »? Que dire alors, des agissements d’un juge, qui, comme le ferait un sympathisant islamiste, faisant l’objet d’une enquête sur la destruction d’éléments de preuve sur l’assassinat d’un opposant politique Chokri Belaïd? Celui-là même qui relâche des présumés terroristes au motif de tortures pour n’emprisonner, en fin de compte, que deux syndicalistes policiers qui n’ont eu le seul tort que de dire la vérité. C’est à eux qu’on a opposé les lois anti-terroristes, et non aux complices des assassins. De tels agissements s’apparentent de toute évidence à un cautionnement tacite des actes les plus barbares, et ne sont pas, notamment dans le contexte actuel, de nature à encourager les pays à faire voyager leurs ressortissants dans une Tunisie, qui jusque là nous avait donné une toute autre image. En revanche, Monsieur le conseiller, j’accepte volontiers le qualitatif « d’extrême », car il correspond à ma détermination « extrême » dans la quête de la vérité et de la justice, et dans ce cas, il m’honore, croyez le bien! A bon entendeur…»

Y. N. 

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