Radhouane Ayara et Ralf Jäger.
Accusé par les autorités allemandes d’avoir retardé l’expulsion d’Anis Amri, présumé auteur de l’attaque de Berlin, les autorités tunisiennes se défendent…
Après les déclarations, hier, mercredi 21 décembre 2016, de Ralf Jäger, ministre de l’Intérieur de Rhénanie du Nord-Westphalie (région du l’ouest de l’Allemagne), sur la non exécution de la décision d’expulsion d’Anis Amri, retardée selon lui par les autorités tunisiennes, qui n’ont pas reconnu à temps la nationalité tunisienne de l’intéressé, Radhouane Ayara, secrétaire d’Etat tunisien à l’Immigration, a précisé, aujourd’hui, que les données fournies par l’Allemagne, en août dernier, étaient inexactes et ne permettaient pas l’identification.
«L’Allemagne avait effectivement présenté un dossier aux autorités tunisiennes pour le rapatriement d’un étranger mais l’identité que nos homologues nous ont fournie était erronée et nous n’avons pu reconnaître le concerné comme citoyen tunisien», a indiqué M. Ayara, ajoutant que, l’Allemagne a renvoyé, le 17 décembre, le nom précis et les empreintes digitales de l’émigré clandestin, ce qui a permis àla Tunisie de reconnaître Anis Amri et d’envoyer le document attestant qu’il est de nationalité tunisienne. La réponse a été envoyée le 19 décembre, la veille de l’attentat, mais elle n’a été reçue que le lendemain de l’attentat, précise M. Ayara.
Rappelons que Ralf Jäger a reproché aussi à la Tunisie de freiner les procédures d’expulsion de leurs ressortissants arrêtés en situation irrégulière en Allemagne.
Y. N.
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