La justice a, encore une fois, décidé de reporter le procès de l’assassinat de Chokri Belaïd, mais sans fixer la date de la prochaine audience. Rien ne presse…
C’est à la demande des avocats du comité de défense de Belaïd que la chambre pénale du tribunal de première instance de Tunis, a décidé, aujourd’hui, mardi 27 décembre 2016, cet énième report du procès, afin de permettre au juge d’instruction d’intégrer de nouveaux éléments dans le dossier, notamment des aveux de personnes arrêtées dans d’autres affaires, mais qui ont un lien avec des accusées dans l’assassinat de Belaïd.
La justice a, d’autre part, rejeté une demande de libération déposée par les avocats des accusés… pour éviter de les voir rejoindre leurs semblables sur le maquis jihadiste à la frontière tuniso-algérienne, ou en Libye, au Yémen, en Irak ou en Syrie.
Notons que le Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU- Watad), dont Chokri était le secrétaire général avant son assassinat le 6 février 2013, organisera, demain, une conférence de presse au cours de laquelle va présenter de nouveaux éléments dans l’affaire.
Le laxisme de la justice dans le traitement de cette affaire a souvent été critiqué. Certains ont parlé de graves manquements et le comité de défense a porté plainte, le 29 décembre 2015, pour «complicité de meurtre sur le sol tunisien et homicide volontaire avec préméditation» contre Béchir Akremi, le juge d’instruction du bureau N°13, qui était en charge de l’affaire… Cela n’a pas empêché ce dernier d’être promu, en juillet dernier, en tant que procureur de la république…
Y. N.
Donnez votre avis