L’Université Dauphine I Tunis a représenté l’enseignement supérieur tunisien à la journée «Thinkeducation!» qui s’est tenue à Paris, le mardi 7 février 2017.
Amina Bouzguenda Zeghal, directrice générale de l’Université Paris-Dauphine I Tunis, a représenté, le campus tunisien à la Journée «Thinkeducation !», organisée par News Tank Higher Ed & Research, dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université française Paris-Dauphine.
Cette deuxième édition avait pour thème : «Think Technology, Numérique, Afrique» et visait à débattre de l’avenir de l’enseignement supérieur en Afrique, face aux défis du chômage, de l’employabilité des jeunes et des nouveaux métiers de l’économie numérique.
Devant un parterre de plus de 500 personnalités du monde académique européen et africain, Mme Bouzguenda Zeghal a exposé à ses confrères la problématique de l’uniformité des formations diplômantes face aux demandes croissantes, de la part des entreprises, de compétences sur mesure; une uniformité qui se double, en outre, d’une inadéquation de la formation avec la réalité du quotidien de l’entreprise, à l’heure où l’économie numérique oblige ses acteurs à une perpétuelle évolution et adaptation de leur expertise.
Citant l’expérience du campus de Dauphine I Tunis, Mme Bouzguenda Zeghal a fait valoir le concept d’«université inversée», inauguré à la rentrée 2016 dans le cadre du lancement des nouveaux masters développés par l’institut.
Ce concept s’appuie sur le fait que l’étudiant ne choisit plus sa formation de façon isolée et unilatérale; c’est, au contraire, l’entreprise qui le choisit sur la base d’une sélection opérée par l’université; l’entreprise finance ses études tout en apportant sa coopération à l’élaboration du contenu des formations, avec, à la clé, une embauche assurée dès l’obtention du diplôme.
Dans ce nouveau schéma, l’université n’est plus seulement l’institution qui propose une formation à l’étudiant, mais un acteur au centre d’un réseau de partenaires. Son métier ne consiste plus seulement à délivrer une formation, mais à offrir à ses deux partenaires, l’étudiant et l’entreprise, un service à valeur ajoutée dans la construction d’une relation de concordance d’intérêts.
«Je pense que, la force d’une université africaine se mesurera à sa capacité de placer ses étudiants (le bon étudiant avec la bonne formation initiale, dans la bonne entreprise), la capacité à assurer la formation adéquate plutôt qu’à générer des cours et des programmes», a expliqué Mme Bouzguenda Zeghal. Et de poursuivre : «La bataille des universités, à l’ère du numérique et des cours gratuits en ligne, ne se fera plus au niveau du contenu mais au niveau du service, la recherche et la proximité avec le monde professionnel».
Source : communiqué.
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