Un expert indépendant évaluera, pour le compte de l’Onu, l’impact des politiques d’ajustement sur l’accès aux droits économiques et sociaux en Tunisie.
A la veille de sa visite officielle, la semaine prochaine, en Tunisie, Juan Pablo Bohoslavsky, l’expert argentin en dette extérieure et droits humains, a déclaré : «La révolution de 2011 s’est traduite par de nets améliorations en matière de droits civils et politiques. Et ces libertés acquises devraient être consolidées par des progrès semblables dans le domaine des droits économiques, sociaux et culturels.»
Définissant l’objectif de sa mission, M. Bohoslavsky a insisté qu’il se rend «en Tunisie afin de tenter de comprendre dans quels domaines la réforme économique a conduit à des améliorations des droits économiques et sociaux et pour identifier les lacunes possibles. Car, en dernière analyse, personne ne devrait être laissé à la traîne», insiste-t-il.
Durant son séjour en Tunisie, du 20 au 28 février, l’expert onusien aura l’occasion de discuter avec les responsables tunisiens de la mise en œuvre des réformes économiques soutenues par les institutions financières mondiales, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, et de la contribution de ces politiques au renforcement des droits humains dans notre pays.
«Des prêts et des emprunts responsables, la transparence et la participation publique sont indispensables pour garantir que les ressources publiques aillent directement là où il faut, c’est-à-dire vers la réalisation des droits de l’Homme et les objectifs d’un développement durable. La dette publique ne devrait pas générer des vulnérabilités économiques, sociales ou politiques. Tout au contraire, cet endettement devrait contribuer à la croissance sociale et à l’établissement d’un développement inclusif», avertit Juan Pablo Bohoslavsky.
Marwan Chahla
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