Institut supérieur de la magistrature à Megrine.
Les doyens des facultés de droit et directeurs des instituts d’études juridiques sont hostiles au décret réorganisant la formation à l’Institut supérieur de la magistrature (ISM).
Réunis hier, mardi 14 mars 2017, à la faculté de droit de Tunis, pour discuter de la position à prendre concernant le décret gouvernemental n° 345 du 9 mars 2017 abrogeant la loi de 1290 de l’année 1999 sur l’organisation de l’ISM et précisant les conditions de candidature au cycle de formation de cette école, les doyens des facultés de droit et directeurs des instituts supérieures d’études juridiques, ont déclaré, dans un communiqué publié suite à la réunion, qu’ils ont été surpris par ce décret qui a été établi d’une manière unilatérale et sans consulter les facultés et les instituts de droit qui sont «concernés directement par la formation juridique et les aptitudes cité dans ce texte».
Ils ont, par ailleurs, exprimé leur regret de la promulgation de ce décret qui «en cette phase sensible pourrait avoir des répercussions négatives sur le bon déroulement des cours et des examens dans ces institutions».
Mettant l’accent sur les incidences négatives de ce décret sur la situation au sein des facultés de droit qui souffrent d’une capacité d’accueil limitée en mastère, eu égard le manque d’espaces d’enseignement dans ces institutions.
Ils ont, par ailleurs, appelé les étudiants à l’adoption du dialogue et des procédures juridiques comme moyens de défense de leurs revendications et invitant toutes les parties concernées à un examen plus approfondi de la question pour trouver les solutions adéquates à même de permettre de dépasser cette conjoncture que traverse le pays en général et l’université en particulier.
Abderrazek Krimi
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