L’entraîneur et les joueurs du CAB blessés par les supporteurs de Tataouine.
Le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider, a appelé à l’ouverture d’une enquête sur les violences ayant émaillé le match ayant opposé le CAB à Tataouine.
Le match a opposé, hier, mercredi 29 mars 2017, à Tataouine, l’Union sportive de Tataouine (UST) au Club athlétique bizertin (CAB), comptant pour la phase de play-out du championnat de la Ligue 1 tunisienne de football, s’est déroulé dans des conditions chaotiques et s’est soldé par un score nul, très contesté par les Bizertins.
En effet, l’arbitre a sifflé la fin du match en déclarant la victoire du CAB. Et des supporteurs de Tataouine, en colère, ont caillassé les joueurs et les dirigeants du club adverse, blessant notamment Lassaâd Dridi, nommé à la tête du CAB deux jours auparavant, et 3 joueurs qui s’en sont sortis avec des points de suture à la tête.
Après un arrêt de 25 minutes et, probablement, sous la pression des supporteurs de Tataouine, l’arbitre a rappelé les deux équipes pour jouer une minute supplémentaire, durant laquelle Tataouine a marqué le but d’égalisation dans une ambiance explosive.
Les manifestations à Bizerte.
Abdessalem Saïdani, président du CAB, a dénoncé ces événements et précisé que le match devait se jouer à huis-clos. «Mais à notre surprise, cette décision a été annulée. Environ 2000 supporteurs ont jeté des pierres sur le terrain et ils provoqué un état de panique générale. Le match s’est achevé dans le temps réglementaire avec la victoire du CAB, le temps additionnel n’avait pas lieu d’être», a-t-il déploré.
Les supporteurs du CAB ont manifesté, au niveau du pont de Bizerte, contre ce qu’ils ont qualifié d’injustice, d’autant que des dirigeants de leur club ont déclaré aux médias que l’arbitre a avoué avoir ajouté du temps additionnel «pour éviter une catastrophe».
Pis encore, Taoufik El-Kasser, adjoint du président de l’UST, a cru bon déclarer, de con côté, que «le jet de pierre est une chose normale qui se passe dans les stades et que le comité directeur comprend la colère des supporteurs».
Si ce n’est pas là une justification de la violence dans les stades de la part d’un pseudo-dirigeant, cela lui ressemble énormément…
Les protestations des Bizertins se sont transformées en heurts avec la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
La balle est dans le camp de la Fédération tunisienne de football (FTF) et de son président, le très contesté Wadî Jarii.
Y. N.
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