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Privé d’imamat, Khademi porte plainte contre Battikh

Noureddine-Khademi

Suite à son limogeage de l’imamat de la mosquée El-Fath à Tunis, Noureddine Khademi compte porter plainte à la justice contre cette décision.

L’ancien ministre des Affaires religieuses sous la «troïka», la coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha, a appris la décision de son limogeage, vendredi, par un courrier officiel signé par l’actuel ministre des Affaires religieuses Othman Battikh.

Cette décision est dénuée de tout fondement, a-t-il affirmé, en faisant part de son intention de saisir la justice pour la contrer.

«J’ai été ministre des Affaires religieuses pendant 2 ans et un mois. J’ai assuré l’imamat à la mosquée Al-Fath pendant 4 ans et demi. Vendredi dernier, j’ai assuré mon 250e prêche religieux et patriote. J’ai appelé les fidèles à pratiquer leur religion et à travailler. J’ignore l’intérêt de cette décision… qui a été prise d’une manière précipitée suite à la diffusion d’un enregistrement de mon prêche de l’Aïd par une chaîne de télévision non autorisée», a déclaré Noureddine Khademi. Et d’enchainer: «Supposons qu’il y a eu faute, le limogeage est inadmissible, surtout que la situation dans le pays ne permet pas que l’on vide les mosquées des imams. L’actuel ministre aurait dû téléphoner à son prédécesseur, enseignant à l’université Zitouna, figure mondialement connue et qui a assuré des prêches pendant 30 ans, et lui demander une explication sur la faute si elle vraiment a eu lieu. Nous allons saisir la justice pour contrer cette décision».

Il est à rappeler que Noureddine Khademi est un imam de tendance salafiste wahhabite. Avant la révolution de 2011, il avait tourné dans l’orbite du RCD, l’ancien parti au pouvoir dissout, avant d’être recyclé par la machine politique d’Ennahdha. En mars 2012 et 2013, il avait appelé, dans ses prêches du vendredi, les jeunes à partir pour le jihad en Syrie. Son extrémisme religieux est un secret de polichinelle. Seuls les dirigeants d’Ennahdha, ses «employeurs», croient à sa modération.

Z. A.

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