Une des photos soft extraites de la vidéo de la « revenge porn », diffusée par le lycéen.
Une lycéenne de Jendouba a récemment tenté de se suicider après la diffusion, par son ex-copain, de photos intimes de leur couple.
L’adolescente (O. G.), victime de ce qu’on appelle une «revenge porn» (vengeance pornographique), c’est-à-dire la diffusion d’images compromettantes d’une personne à la réputation de laquelle on cherche à nuire, est encore hospitalisée après sa tentative de suicide. Mais son histoire a déjà fait le tour des réseaux sociaux en Tunisie.
Son ex-copain, qui a diffusé des images vidéos de leurs ébats amoureux, prises à son insu, a expliqué son acte par sa volonté de se venger.
Il ne fallait pas plus pour que les internautes se déchaînent sur l’adolescente, qualifiée tour à tour de «salope», de «pute», etc. Peu de commentateurs ont cru devoir dénoncer l’acte ignoble de son copain. Et les rares qui l’ont fait n’ont pas ménagé la jeune fille. Certains ont même poussé le cynisme jusqu’à chercher à se faire de l’argent en «vendant» la vidéo des ébats amoureux, supprimée entre-temps par Youtube, à d’autres qui ont poussé le voyeurisme jusqu’à vouloir la regarder à tout prix.
Avant sa tentative de suicide, l’adolescente a envoyé ce commentaire à l’une de ses amies pour s’expliquer : «Je suis devenue une salope car vous m’avez jugée. J’ai aimé cet homme de tout mon cœur et de tout mon corps et j’étais loin d’imaginer que les moments intimes, censés être les plus beaux de ma vie, sont devenus les plus douloureux. Je ne vais pas expliquer pourquoi j’ai flirté avec lui, cela ne s’explique pas, car quand le cœur aime, parfois, la tête et le corps suivent. Mais cela ne fait pas de moi une salope, comme vous vous amusez à me décrire. Cela ne fait pas de mes parents des gens mauvais qui n’ont pas su m’éduquer. Cet homme, qui disait m’aimer, m’a trahie et a partagé avec des milliers de gens des moments qui se vivent à deux. Cela fait de lui un être ingrat». Et d’ajouter : «Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre».
Yüsra Nemlaghi
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