L’association Shams a été entendue, aujourd’hui, jeudi 20 avril 2017, dans le cadre de plainte qu’elle a déposée, le 1er juin 2016, contre Fathi Rebaï, un imam de Sfax.
Cet imam radical a appelé à appliquer la charia (loi islamique) à l’encontre des homosexuels en les jetant du plus haut immeuble de la ville, lors du prêche du vendredi 29 avril 2016.
Dix mois après la plainte déposée par Shams, l’organisation de défense des droits des homosexuels, la police a convoqué un représentant de Shams qui s’est rendu, ce matin, au poste de la police judiciaire d’El-Menzah, à Tunis, pour être entendu.
On notera que l’un des policiers procédant à l’interrogatoire a cru interroger le représentant de l’association sur sa religion et son orientation sexuelle, tout en lui rappelant, au cas où il l’aurait oublié, que l’homosexualité est «haram» (interdite par la religion)… Une police religieuse ne serait pas comportée autrement.
L’imam Fathi Rebaï, dont l’appel à la haine et au meurtre des homosexuels, aurait même choqué l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech), sera entendu, quant à lui, au cours de la semaine prochaine à Sfax.
«Nous sommes soulagés d’avoir finalement été entendus après tout ce temps et avons confiance en la justice pour trancher et prendre une décision contre cet appel à la haine et au meurtre», a indiqué, à Kapitalis, Me Mounir Baatour, président de Shams, tout en précisant que son association a formulé une demande au ministère français des Affaires étrangères pour dénoncer cet imam radical et le priver de visa Schengen «pour apologie du terrorisme».
Selon Me Baatour, le ministère français a répondu qu’il attendra le verdict dans cette affaire pour se prononcer sur l’interdiction de visa.
Y. N.
Donnez votre avis