Photos Marwen Farhat.
Le danseur tunisien Rochdi Belgasmi a présenté, jeudi dernier, son spectacle « Zoufri » dans le cadre du festival «Do Disturb», à Paris (21 avril-23 avril 2017).
Le danseur et chorégraphe âgé de 30 ans a enflammé la scène du Palais de Tokyo avec une danse inspirée du «rboukh», une danse folklorique traditionnelle spécifique des faubourgs de Tunis, que des médias français ont décrit comme «improvisations festives des ouvriers du bâtiment mêlant gestes du travail quotidien et connotations sexuelles».
Rochdi Belgasmi explique que le «rboukh» est une danse inventée par les ouvriers (d’où l’appellation zoufri qui veut dire ouvrier en dialectal tunisien) à la fin du 19e siècle à Tunis.
Le danseur confirme cette connotation sexuelle de la danse en rappelant que les ouvriers travaillaient souvent loin de leurs femmes et étaient quelque peu frustrés.
Le «rboukh», longtemps considérée comme une danse canaille, s’est ensuite transformée en danse mixte et les femmes y prennent part, de nos jours, se dandinant elles aussi sur le rythme de la darbouka et du mezoued (cornemuse).
Rochdi Belgasmi, qui danse depuis 20 ans, se dit fier d’avoir présenté une danse populaire tunisoise à Paris et d’avoir vu le public transporté par cette danse, acceptant son appel à le rejoindre sur scène et se mettant lui aussi à danser sur le «rboukh».
Y. N.
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