L’Institut Pasteur de Tunis (IPT) vient d’apporter des clarifications en réponse aux «accusations diffamatoires» émanant de l’Organisation internationale pour la protection des enfants méditerranéens (Oipem), selon lesquelles il achèterait des scorpions ramassés par des enfants du Sud de la Tunisie.
L’IPT a réagi fermement aux déclarations qu’il qualifie de «diffamatoires» de l’Oipem concernant «l’utilisation présumée d’enfants dans l’acquisition de scorpions».
L’IPT se dit honoré d’être l’un des rares producteurs africains de sérums anti-vipérins et anti-scorpions, essentiels pour combattre les complications potentielles résultant des morsures de ces animaux. «Notre engagement envers cette production sauve des vies, notamment celles des enfants, reflétant ainsi notre responsabilité sociétale et notre dévouement envers la santé publique», écrit l’IPT dans son communiqué, tout en soulignant que son acquisition de scorpions et de vipères pour la fabrication de ces sérums «se fait de manière entièrement légale, en partenariat avec des sociétés détentrices de patentes. Ces collaborations sont le fruit d’appels d’offres minutieusement encadrés par un cahier des charges rigoureux», qui spécifie des normes de sécurité strictes tout au long du processus, depuis la capture jusqu’au transport des animaux.
«De plus, nous exigeons le strict respect des directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en ce qui concerne les points de collecte et la représentativité des zones biogéographiques», ajoute la direction de l’IPT, qui exprime son étonnement après les affirmations de l’Oipem le concernant.
«L’Oipem aurait pu nous contacter directement pour obtenir toutes les informations nécessaires et ainsi établir un dialogue constructif. Cependant, cela n’a pas été le cas», regrette l’IPT, soulignant que, depuis plus d’un an, il n’a pas eu recours aux services des sociétés fournisseuses, étant donné qu’il dispose d’une quantité suffisante de venins.
L’IPT affirme enfin qu’il va évaluer la sincérité et l’intégrité de l’Oipem, organisation tunisienne dirigée par Rim Belkhdhiri, et, en cas de doute quant à des intentions malveillantes ou une volonté de nuire à sa réputation, il n’hésitera pas à prendre toutes les mesures légales nécessaires pour se défendre.
«Si cela s’avère nécessaire, nous nous réservons le droit de déposer une plainte auprès des instances nationales et internationales compétentes», conclut la direction de l’IPT.
Voilà pour la mise au point de l’IPT qui, et on le constate d’emblée, n’écarte pas formellement la possibilité que les sociétés qui le fournissent en scorpions et vipères puissent, elles, commettre les abus dénoncés par l’Oipem. Une enquête réalisée par une partie impartiale est nécessaire pour dissiper les doutes sur cette question.
I. B.
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