Le chanteur populaire Chamseddine Bacha, réputé pour son exubérance, a sorti, à l’occasion du mois de ramadan, une chanson religieuse. Pis encore: elle est réussie.
Nous voilà en plein ramadan, mois de la piété, du moins apparente, où tout musulman qui se respecte porte le masque de pureté spirituelle et affiche sa foi. Il faut dire qu’il a les 11 autres mois de l’année pour se dévergonder.
Voilà pour l’atmosphère générale, reste le scoop. On ne sait pas si le but est commercial, mais le deal est réussi pour Chamseddine Bacha, animateur des nuits arrosées des clubs profanes qui, dans sa nouvelle chanson, parle de dieu et de piété. Au-delà de l’incongruité apparente de cette initiative, qui en étonnerait plus d’un, on a pu savourer la beauté de la voix d’un Chamseddine Bacha au sommet de son art.
Le chanteur a souvent déclaré que ce qu’il fait sur scène n’a aucun rapport avec sa vie quotidienne et sa personnalité. «Je suis quelqu’un de viril et de sérieux», avait-il un jour lancé aux médias pour faire taire, à l’époque, des rumeurs sur son homosexualité, qu’il avait démenties et estimant même qu’elle est contraire à la religion. La religion ? Voilà, on y est maintenant.
Y. N.
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