Qu’attendent les autorités pour calmer l’agitateur islamiste Adel Almi , qui s’est donné pour mission de pourchasser les «fattaras», les musulmans qui ne jeûnent pas ?
Cet ancien marchand de légumes qui se prend pour un prédicateur et joue à la police religieuse, a tenté, lundi 29 mai 2017, d’investir un café à l’Ariana (nord de Tunis), accompagné de 2 fidèles et d’un huissier de justice (c’est du moins ainsi que ce dernier a été présenté) pour filmer les clients en train de consommer des boissons durant l’horaire du jeûne ramadanesque.
Le gérant du café n’a pas laissé entrer l’importun agitateur religieux. Et comme attendu, Adel Almi a menacé de porter plainte si le café ne ferme pas, en récitant des versets du Coran et en menaçant les «fattaras» (les musulmans qui n’observent pas le jeûne de ramadan) par la foudre divine.
«Moi aussi je lutte contre la corruption en dénonçant les non-jeûneurs qui ne respectent ni l’islam, ni la loi», a-t-il lancé!
En Tunisie, aucune loi n’oblige les restaurants et les cafés à fermer pendant les horaires du jeûne ramadanesque. L’article 6 de la constitution de 2014 garantit même la liberté du culte et du rite.
Aussi les harcèlements de cet agitateur, qui menace de filmer les «fattaras» et de diffuser les images prouvant leur impiété, sans leur consentement, sur les réseaux sociaux, sont-elles illégales et constituent-elles une atteinte à la liberté des citoyens.
Qu’attendent donc les autorités pour calmer ce voyou en jebba et turban, qui vit dans un autre siècle ?
Y. N.
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