La famille d’Achraf a menacé de le tuer après avoir découvert son homosexualité. Il a fui le domicile familial, à Sousse, et se cache à Tunis.
Achref, âgé d’une vingtaine d’années, a été arrêté en mars dernier pour homosexualité. Il a subi un test anal et malgré un rapport négatif, stipulant qu’il n’a pas pratiqué de sodomie, la juge l’a condamné à 8 mois de prison ferme, se basant sur le témoignage des policiers qui l’ont arrêté en compagnie d’un autre jeune homme.
Or, l’article 230 du code pénal tunisien criminalise la pratique de la sodomie et non l’homosexualité en tant que telle… Les 2 suspects ont été condamnés mais demeurent en état de liberté, en attendant le résultat du recours en appel déposé par leurs avocats.
L’affaire ayant fait du bruit à Sousse, les parents d’Achraf ont fini par savoir que l’un des 2 jeunes impliqués dans cette affaire est leur propre fils. Ils l’ont battu et séquestré à la maison.
Selon le témoignage du jeune homme, sa vie est devenue un enfer et toute la famille s’en est mêlée, menaçant de le tuer pour se débarrasser de lui, car, disent-ils, il leur fait honte, parce que l’islam interdit l’homosexualité et qu’un imam du coin, interrogé par la mère à ce sujet, lui a répondu que le châtiment des homosexuels est la mort.
Achref affirme que sa mère l’a informé que son oncle va le tuer pour laver l’honneur de la famille. C’est, en tout cas, ce qu’il a rapporté à l’association Shams, défendant les droits des homosexuels, qu’il a contactée pour demander son aide.
Selon Shams, le jeune homme a pu fuir, jeudi dernier, 1er juin 2017, et a été placé dans un endroit gardé secret. En attendant de lui trouver une solution définitive.
Y. N.
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