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Document : Un échantillon de test anal effectué par un médecin

Kapitalis s’est procuré le rapport d’un médecin légiste de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis, à la suite d’un test anal ordonné par la justice dans une affaire d’homosexualité. Pathétique… 

Le rapport est censé vérifier si l’intéressé «présente des signes de pédérastie aiguë ou chronique», selon les termes même du praticien.

Dans le rapport dont nous avons eu copie, le médecin confirme que le prévenu a «des organes génitaux de type masculin» (sic!) et constate «l’absence de douleur lors de l’écartement des fesses» (resic!).

D’autres détails, tout aussi ragoûtants, sont contenus dans le rapport, qui concernent «le tonus de l’anus» et les «plis radiaires de la marge anale» etc. L’intéressé «ne présente pas des signes en faveur d’un coït anal récent», précise le médecin légiste. Qui a tenu, aussi, à ajouter que 20 jours après une sodomie, ici appelée «agression», les traces ne sont plus visibles. Traduire: il ne peut attester que le prévenu examiné n’a pas eu d’acte de sodomie à une période plus ancienne.

Rappelons que, lundi 3 avril 2017, l’Ordre des médecins a publié un communiqué sur le très controversé test anal, pratiqué dans le cadre de l’article 230 du code pénal tunisien, précisant que ce test est une atteinte à la dignité humaine et appelant indirectement ses membres à ne plus le pratiquer dans le cadre des affaires d’homosexualité.

Il est à rappeler aussi que les prévenus acceptent souvent de se soumettre à cet examen honteux, car un refus est assimilé par le juge à une confirmation de leur homosexualité…

Yüsra Nemlaghi

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