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FMI: Le dinar devra baisser encore pour relancer l’économie tunisienne

Björn Rother.

Afin de stimuler ses exportations et ranimer son économie chancelante, la Tunisie devra baisser encore plus son dinar, a affirmé aujourd’hui le Fonds monétaire international (FMI).

«Je ne pense pas que l’on ait besoin d’un grand mouvement à la baisse pour atteindre l’équilibre, j’estime que l’on n’en est pas très loin», a déclaré Björn Rother, le chef de mission du FMI pour la Tunisie, dans un entretien téléphonique qu’il a accordé aujourd’hui, mercredi 4 avril 2018, au site ‘‘Blomberg’’, ajoutant qu’«il n’est pas nécessaire, non plus, d’assister à un ajustement brutal.»

Les craintes que le dinar risque d’enregistrer de nouvelles baisses face à l’euro et au dollar, notamment, n’ont cessé de croître ces derniers mois, étant donné que les avoirs en devises du pays se sont rapidement repliés, atteignant, avant-hier, les 4,6 milliards de dollars (11,2 milliards de dinars tunisiens), soit l’équivalent de 78 jours d’importations. M. Rother a expliqué, dans cet entretien, que le taux de change réel du dinar tunisien par rapport aux monnaies étrangères est «mal aligné de 10 à 20%».

Selon le chef de mission du FMI pour la Tunisie, cette chute des réserves en devises étrangères de notre pays n’est que provisoire, et elle est en partie causée par les retards pris par le décaissement du prêt du Fonds et la vente d’obligations internationales. Pour Rother, les faibles réserves découragent l’investissement mais ne constituent pas forcément un signal d’une crise monétaire imminente.

Encore plus rassurant, le responsable de l’institution financière internationale souligne que la balance commerciale tunisienne est en train de s’améliorer: le déficit commercial a baissé d’environ 25% en janvier et février 2018, comparé à la même période de l’année dernière, et les exportations ont augmenté de 43%.

«Si vous souhaitez attirer les investissements et si vous voulez accroître vos exportations, vous devez améliorer votre compétitivité dans l’économie mondiale. (…) Et pour atteindre cet objectif, la meilleure manière est de compter sur un taux de change réel compétitif», conseille Björn Rother.

Marwan Chahla

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