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Les chiens en Tunisie victimes de l’obscurantisme islamique

Manifestation à Nice contre l’abattage des chiens errants en Tunisie, en juillet 2016.

«Là où il y a un chien, les anges ne rentrent pas !» Voilà l’absurdité monumentale souvent entendue en Tunisie, et qui laisse croire que le chien est indésirable parce qu’il chasserait les anges-gardiens, censés «protéger» le logis ! Le pire, c’est qu’on vous assure que c’est écrit dans le Coran !

Par Rachid Barnat

Faut-il rappeler la légende du chat qui s’était couché sur «la bourda», l’habit du prophète ? Celui-ci pour ne pas le déranger dans son sommeil, aurait coupé sa bourda lui laissant la partie sur laquelle il s’est couché.

Cette légende a joué un rôle prépondérant dans l’amour des Tunisiens pour les chats, du moins dans la tolérance de leur présence dans les foyers.

Aurait-il fallu que tous les animaux de la création s’installent sur la bourda du prophète pour que nos intelligents commentateurs prescrivent le respect de tous les animaux?! Alors qu’un esprit doué d’un minimum de jugeote devrait «étendre» aux autres animaux le «geste» respectueux du prophète envers le chat.

Or ce qui est étonnant, souvent en Tunisie, des gens pourtant sensés, vous rappellent que l’animal étant «bak’ma» (muet), il ne faut pas lui faire de mal car c’est une créature de Dieu digne de respect et de compassion. Compassion qui fonde d’ailleurs le bouddhisme. Puisque la légende dit que le prince Siddhartha, par compassion envers un tigre affamé, se serait offert à lui en guise de repas. Geste de respect et de compassion qui rappelle celui qu’a eu le prophète Mohamed envers le chat.

Mais ce qui était à l’origine une philosophie basée sur la compassion envers toutes les créatures vivantes, deviendra «une religion» car l’homme, toujours incorrigible, ne peut croire et respecter que ce qu’il sacralise.

Manifestation à La Marsa contre l’abattage des chiens, en octobre 2016.

Le premier des animaux apprivoisés par l’homme

À cause d’idées absurdes et fausses à la fois, les Tunisiens ont souvent une répulsion pour les chiens, injustifiée.

S’il est vrai que, dans l’imaginaire collectif, le chien est vecteur de la rage pour justifier la répulsion traditionnelle envers cet animal, voir son rejet à coup de bâton ou de jet de pierre; les chiens des villes où la vaccination antirabique se répand, sont moins exposés à la rage.

Mais sait-on que si le chien peut être vecteur de la rage, le chat peut l’être tout autant?

Alors pourquoi cette discrimination?

Même ceux qui prétendent aimer les chiens ne prennent pas la peine de les comprendre ni de les «écouter». Car en les observant, les chiens envoient beaucoup de signaux «lisibles» pour celui qui prend la peine de les «lire» et de les «écouter».

L’animal ne demande qu’à être apprivoisé et à gagner la confiance des hommes.

Pour cela, il faut juste le mettre en confiance et ne jamais trahir sa confiance au risque de la perdre. Car on est toujours responsable de ce qu’on apprivoise, disait le Petit Prince de Saint-Exupéry.

Faut-il rappeler que le chien est le premier des animaux apprivoisés par l’homme, et qu’il est devenu au cours des siècles le compagnon des hommes.

Il faut se comporter avec les chiens avec douceur et sans brusquerie, qu’ils ne comprendront d’ailleurs pas. Il faut anticiper sur leur bien-être, pour leur procurer le minimum de confort en leur procurant des soins attentifs.

Municipalité de Tunis: Campagne gratuite de vaccination des chiens et chats (juin 2018).

Le meilleur ami de l’homme

En retour, l’immense récompense pour l’homme sera la confiance absolue et l’amour total de celui que d’autres sociétés plus civilisées qualifient de meilleur ami de l’homme.

Il en va de même du préjugé concernant l’alimentation du chien : souvent les gens croient que les chiens raffolent des os pour en faire leurs repas. C’est absurde et dangereux : des esquilles peuvent leur provoquer des blessures du tubes digestifs, voir des perforations… au mieux, ils leur provoquent une belle constipation, sans qu’ils ne leur apportent ce dont ils ont besoin.

Le chien est un carnivore : ce qui le nourrit c’est la viande… avec un peu de riz et un peu de légume pour compléter sa ration quotidienne.

Il a besoin de beaucoup d’affection pour son équilibre psychologique.

Le chien est un être sensible, comme d’ailleurs beaucoup d’animaux.

Pourtant dans les villes en Tunisie le nombre des chiens errants a subitement augmenté depuis l’arrivée des Frères musulmans au pouvoir; au point que des meutes se constituent et deviennent un danger pour la circulation et pour les membres de la meute en premier.

Pourquoi ce nouveau phénomène en Tunisie?

Il faut rappeler que ce qui fonde les Frères musulmans c’est le wahhabisme, dont l’Arabie des Ibn Saoud, son berceau, interdit aux chiens et aux chats d’entrer dans les maisons ! D’où les meutes de chiens errants en Arabie.

La bêtise et par la lâcheté des maîtres

Les Frères musulmans prenant modèle sur les Ibn Saoud reproduisent en Tunisie le rejet pour les chiens et chats, ce qui explique le nombre de chiens errants dans nos rues qui augmente de manière inquiétante.
Les prédicateurs envoyés par les pétro-monarques ou invités par les Frères musulmans nahdhaouis, ont envahi nos mosquées pour diffuser le wahhabisme, lors des prières de «taw’ihid» («éducation religieuse», «leçons de morale»…). Ils interdisent la présence du chien dans les foyers, présence qu’ils jugent «haram» (illicite). Ils interdisent même de le toucher car «impur», il «souille» l’homme.

Curieux ces obscurantistes aux idées impures, obsédés de pureté jusqu’à rejeter les femmes et les chiens pour leur impureté!

Alors les idiots qui gobent ce genre de discours et qui possèdent un chien oublient l’amitié qu’ils ont nouée avec lui, lui ouvrent la porte et le chassent pour l’empêcher de revenir.

D’ailleurs, en circulant à Tunis, j’en ai vus et je peux en témoigner, qu’en les observant, on se rend compte que ce ne sont pas des chiens nés dans la rue… mais ils s’y sont retrouvés par la bêtise et par la lâcheté de leurs maîtres endoctrinés au wahhabisme par des obscurantistes, que le ministre du culte laisse faire.

Et pour «résoudre» un problème créé de toute pièce pour cause de wahhabisme, j’ai appris que les autorités dominées par les Frères musulmans nahdhaouis ont recruté des chasseurs pour tuer les chiens errants.

PSQuelle sera la réponse au problème des chiens errants de la part des maires nouvellement élus, puisqu’il concerne les communes et relève de la couleur politique du maire ?  Progressiste ou obscurantiste : on verra. 

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Chiens et chats chez les musulmans 

Signification du léchou, chez le chien  :

– “Prends soin de moi, je suis fragile et j’ai besoin de toi pour me nourrir”.

– “Tout va bien, laisse-moi t’aider” (quand l’homme est énervé ou stressé).

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