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Agressée, la communauté ivoirienne à la Soukra appelle à l’aide

Huit Ivoiriens, habitant à Najematar à la Soukra, ont été agressés, ces dernières 48 heures. Des jeunes tunisiens ont mis des barrages à l’entrée du quartier et les violentent à chacun de leur passage. La communauté ivoirienne appelle à l’aide.

Sans parler de racisme, l’Association des Ivoiriens en Tunisie (AIT), qui évoque de graves violences contre sa communauté, a appelé les autorités à intervenir rapidement car les agresseurs sont munis de machettes et les habitants craignent qu’un drame se produise.

Contacté par Kapitalis, Coulibaly Falikou, président de l’Association, a précisé que le problème a éclaté quand un enfant a caillassé, avant-hier, mercredi 22 août 2018, une Ivoirienne. Cette dernière, qui est enceinte, a pris l’enfant par la main pour aller se plaindre auprès de ses parents. Voyant la scène, des jeunes du quartier ont intercepté la dame et l’ont agressée, sans même comprendre pourquoi l’enfant pleurait, a expliqué M. Falikou.

La dame a alerté son époux et lorsque de dernier a demandé des explications aux jeunes agresseurs, il a été agressé lui aussi. Une bagarre a ensuite éclaté entre les habitants du quartier : Ivoiriens vs Tunisiens.

«Ce n’est pas question de racisme, c’est des jeunes perdus qui veulent imposer leur loi et se prennent pour des caïds»,  a déploré Naounou Herman, membre de l’association, ajoutant que la police est intervenue et parvient à les calmer mais dès que les agents partent ça reprend et à chaque fois qu’un noir passe il se fait attaquer.

La même source indique que le barrage a été levé hier soir par la police qui a également procédé à des arrestations, mais les jeunes ont été relâchés ce matin et les Ivoiriens craignent des représailles.

«On a échangé avec les anciens du quartier, mais même eux n’ont pas pu raisonner les agresseurs. Nous demandons de l’aide et appelons la police à nous protéger pour que la vie reprenne son cours et que nous puissions vivre normalement, en oubliant cette histoire d’agression, car la violence ne mène à rien. Nous sommes tous frères et sœurs dans ce monde», a poursuivi Naounou Herman, en espérant que les appels de l’AIT soient entendus par les autorités.




 


 

Y. N.

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