Des associations et des Ong tunisiennes et internationales se préparent à présenter, en 2019, à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), un projet de loi sur l’abolition de la peine de mort.
C’est ce qu’a indiqué Wahid Chahed, membre de l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH), dans une déclaration à Mosaïque FM aujourd’hui, mercredi 29 août 2018, en précisant que l’institut a commencé à travailler, depuis l’année dernière, sur ce projet de loi et a organisé des formations sur le sujet qui ont bénéficié aux avocats, juges, agents des prisons et de rééducation ainsi qu’aux journalistes.
Des rapports seront aussi élaborés suite à une série de visites qui seront effectuées à des condamnés à mort incarcérés dans les prisons tunisiennes. Le but de cette démarche est de connaître et de faire connaître l’état dans lequel se trouvent ces condamnés.
Ces associations et Ong organiseront, par la suite, des campagnes de plaidoyer qui seront principalement adressées aux parlementaires et aux acteurs politiques.
Notons que les dernières exécutions en Tunisie remontent à octobre 1991. Cette année là, 5 condamnés à mort ont été exécutés par pendaison, et ce pour avoir commis différents délits graves. Depuis, aucun condamné à mort n’a vu sa peine exécutée, mais les juges continuent de prononcer des peines de mort pour les auteurs de certains crimes crapuleux.
Le plus connu des condamnés exécutés en 1991 reste Naceur Damergi, connu sous le nom de Saffah Nabeul (le tueur de Nabeul), condamné par la justice, en 1990, pour avoir violé et tué 14 personnes, majoritairement des enfants.
E. B. A.
Débat à Tunis : Quel cadre pour l’abolition de peine de mort en Tunisie ?
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