Les agents de la compagnie pétrolière française Perenco, à Kerkennah (Sfax), observent une grève de 3 jours, et ce à partir d’aujourd’hui, mardi 16 octobre 2018.
C’est ce qu’a indiqué Mongi Largach, secrétaire général du syndicat de base de Petrofac, société rachetée, en juin dernier, par Perenco, dans une déclaration à l’agence Tap hier, lundi 15 octobre 2018, en précisant que les agents observeront cette grève dans le siège de la société et que la production pétrolière sera arrêtée.
Le dirigeant syndical, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a, par ailleurs, indiqué que cette cessation de travail a été décidée en raison de la non-application par la direction générale de la société française implantée en Tunisie de certains articles du code du travail, dont l’article 15 relatif au changement du statut juridique de la société, ainsi que de certaines décisions prises lors des précédentes négociations.
Les agents de Perenco exigent également l’établissement d’un classement professionnel, des primes, des promotions, ainsi que le recrutement de jeunes chômeurs de Kerkennah (Sfax). Et quoi encore ?
Notons que la compagnie pétrolière britannique Petrofac a cédé, en juin dernier, la totalité des 45% des parts qu’elle détient dans le capital de sa filiale tunisienne à la société française Perenco, et ce en raison des incessantes grèves et interruptions de travail des agents et des sit-ins observés devant l’usine par les chômeurs exigeant des emplois.
En d’autres termes, après avoir poussé Petrofac à quitter la Tunisie, les employés de cette entreprise cherchent aujourd’hui à chasser Perenco, qui a commis la bêtise de venir s’installer dans cette île où il n’est plus permis de travailler : l’émigration clandestine et les trafics de toutes sortes font vivre les saboteurs, les syndicalistes et les corrompus de toutes sortes.
E. B. A.
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