Mustapha Abdelkabir, président de l’Observatoire tunisien des droits de l’homme (OTDH), a fait savoir, ce matin, mardi 21 avril 2020, que plus de 8.000 travailleurs tunisiens actuellement en Libye reviendront en Tunisie, progressivement, jusqu’au mois de juillet.
Intervenant sur les ondes de Diwan FM, M. Abdelkabir est revenu sur l’épisode de Ras Jedir, où quelque 650 ressortissants tunisiens ont pénétré en Tunisie après avoir forcé la porte du passage frontalier, indiquant que face à l’agitation de la foule, ce sont les autorités tunisiennes qui ont décidé de les laisser entrer, et ce, afin de contenir leur colère – due à de nombreux jours d’attente dans des conditions difficiles – et les isoler, ensuite, du côté tunisien de la frontière. Autrement, il aurait fallu recourir à la violence, une option qui a été, à juste titre, évitée, poursuit-il.
Abdelkabir a également souligné qu’il reste près de 600 Tunisiens bloqués au niveau du passage frontalier de Ras Jedir du côté libyen, en plus de 8.000 travailleurs ayant perdu leurs emplois en Libye, en raison de la crise sanitaire du coronavirus, assurant que la Tunisie les rapatriera tous, graduellement, jusqu’au mois de juillet.
Pour le président de l’OTDH, notre pays peut rapatrier 300 ou 400 Tunisiens bloqués en Libye par jour, et que s’il ne l’a pas fait jusque-là, «c’est parce que le comité national chargé de l’affaire est composé de personnes qui restent dans leurs bureaux et qui ignorent ce qui se passe réellement sur le terrain». Une manière de dire que ces derniers sont des… incapables.
C. B. Y.
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