Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités tunisiennes à mener une enquête sur le décès, le 13 mai 2015, de Abdelmajid Jedday au poste de la garde nationale à Sidi Bouzid.
L’organisation de défense des droits de l’Homme a indiqué, dans un communiqué publié mardi 19 mai 2015, que la mort du détenu est suspecte d’autant qu’il avait porté plainte pour torture, quatre semaines auparavant, contre des policiers de la même région qui l’avaient arrêté en février.
Au lendemain du décès, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) et l’Organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) ont, pour leur part, appelé les autorités administratives et judiciaires à procéder à une enquête rapide, sérieuse et impartiale sur cette affaire.
«Il n’est pas normal que ces pratiques sauvages continuent après la révolution de la dignité. Nous demandons à ce que ce fléau cesse et pour cela il faut qu’il y ait des enquêtes sérieuses, car l’impunité encourage les bourreaux», a dénoncé Radhia Nasraoui, présidente de l’OCTT, ajoutant que la présence d’un avocat lors de la garde à vue peut aider éradiquer la torture pénitentiaire.
«En l’espace d’un mois, il y a eu 3 cas de décès, dont ceux de Abdelmonom Zayeni et Lotfi Hamida, dans des conditions suspectes pour ne pas dire sous la torture. Il faudrait que cela cesse», a-t-elle conclu.
Rappelons qu’au lendemain de l’arrestation de Abdelmajid Jedday, le 13 mai 2015, à Sidi Bouzid, les agents de la garde nationale ont contacté sa famille pour l’informer que son fils a été retrouvé pendu dans sa cellule.
Le frère du défunt avait indiqué, quelques heures plus tard, que son frère était mort sous la torture et que les policiers tentaient de masquer un meurtre en suicide.
Y. N. M.
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