Le père d’un Tunisien enlevé en Libye assure que l’enlèvement est le fait d’une milice islamiste qui exige la libération de son dirigeant détenu en Tunisie.
Hedi Khardani, père de Mohamed Ali, un travailleur en Libye, originaire de Bouhajla, gouvernorat de Kairouan, est intervenu, aujourd’hui, sur Sabra FM, pour appeler le gouvernement Essid à intervenir pour faire libérer les Tunisiens enlevés en Libye et, surtout, à dire la vérité sur les auteurs de ces enlèvements.
Hedi Khardani dément la version officielle du chef du gouvernement, qui avait indiqué que les Tunisiens ont été «retenus en Libye» parce qu’ils n’avaient pas de papiers justifiant leur résidence.
Tout en démentant que plusieurs personnes enlevées ont déjà été libérées, comme affirmé, hier, par les autorités tunisiennes, Hedi Khardani a indiqué qu’il s’est rendu personnellement en Libye et a eu la confirmation qu’une milice islamiste affiliée à Fajr Libya détient les Tunisiens en otages et demande la libération de son dirigeant, Walid Al-Qalib, poursuivi en justice en Tunisie dans une affaire de droit commun.
Rappelons que ce dernier a fait l’objet d’un mandat de dépôt émis contre lui, le 18 mai 2015, par le tribunal de 1ère instance de Tunis, pour tentative d’enlèvement et séquestration, sous la menace d’armes, d’une femme libyenne en Tunisie.
«Mon fils a été enlevé au quartier Salaheddine, à Tripoli, avec d’autre Tunisiens dont le nombre dépasse la centaine et non pas 45 comme indiqué par M. Essid. Il était parti en Libye l’an dernier et travaillait dans un café. N’eut été sa situation précaire en Tunisie, mon fils ne serait pas parti et serait aujourd’hui à mes côtés», a précisé Hedi Khardani, en appelant les autorités à œuvrer pour faire libérer les otages tunisiens dont la vie pourrait être sérieusement en danger.
Y. N. M.
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