Le soldat, auteur de la fusillade d’aujourd’hui, à la caserne militaire de Bouchoucha, qui a fait 7 morts parmi ses collègues, n’a pas de liens avec des groupes extrémistes.
C’est, en tout cas, ce qu’affirment les membres de sa famille. Auprès de ses voisins, à Tebourba, gouvernorat de Manouba, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Tunis, Mehdi Jemiï jouit, au contraire, d’une bonne presse.
Âgé d’une trentaine d’années, élevé dans le droit chemin par ses parents, qui l’ont adopté alors qu’il n’avait qu’un an, il n’avait pas apparemment de problèmes particuliers.
«Il était jovial et excellait dans le domaine de l’informatique. Il buvait de l’alcool et n’a commencé à faire la prière qu’il y a à peine une semaine», a témoigné l’un de ses proches.
D’autres voisins dépeignent un homme tranquille qui n’avait de problèmes qu’avec son épouse, travaillant elle-même dans l’armée, et qui vient d’ailleurs de le divorcer. «Elle l’empêchait de voir sa fille de 3 ans et ne cessait de le provoquer. Il a même été en prison à cause d’elle», raconte-t-on. Ce qui, bien entendu, reste à vérifier auprès de la partie adverse.
Selon le colonel-major Belhassen Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense, Mehdi Jemiï avait des problèmes familiaux et psychiques. C’est pourquoi il avait été muté récemment dans un nouveau service, à la caserne de Bouchoucha, avec interdiction de porter des armes.
Aujourd’hui, il a arraché l’arme de l’un de ses collègues pour tirer dans le tas, comme un forcené qui a perdu la raison, avant d’être abattu à son tour.
Z. A.
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