Isalys, société française totalement exportatrice installée à Sfax, risque de fermer ses portes en raison d’un… différend intersyndical.
Le différend oppose, en effet, les ouvriers affilés à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et ceux de l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT), concernant un accord conclu entre la direction de l’usine et l’UGTT.
L’accord stipule l’intégration de tous les travailleurs de l’entreprise dans la société mère, Isamode, également implantée à Thyna (gouvernorat de Sfax) et qui emploie 700 personnes, proposition rejetée par une partie des employés qui ont quitté l’UGTT pour adhérer à l’UTT, a indiqué le directeur général adjoint, Mohamed Jemal, cité par l’agence Tap.
Les ouvriers qui contestent l’accord ont observé une première grève du 8 au 14 mai et entamé une deuxième, hier, mardi 26 mai, tout en observant, en même temps, un sit-in à l’intérieur de l’entreprise, empêchant leurs collègues d’accéder à leurs postes.
«Cet accord est illégal car il a été signé unilatéralement par l’UGTT sans consulter tous les membres du syndicat de base du personnel de la société», souligne l’une des grévistes.
Mohamed El-Hor, représentant de la fédération à l’URT, a affirmé que cet accord a été conclu en présence de toutes les parties concernées et qu’il ouvrira de nouvelles perspectives pour l’entreprise, tout en préservant les droits des travailleurs permanents et contractuels.
La société Isalys a été crée en 1992 à Sfax, sous la dénomination Isatex, par Michel Desmurs, pour sous-traiter des produits de la marque Lejaby. L’atelier sous-traite aussi des soutien-gorge Barbara et des slips de bain Lacoste.
I. B. (avec Tap).
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