Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a qualifié de «réussie» la transition politique engagée en Tunisie au lendemain de la Révolution.
«Malgré les grandes difficultés auxquelles la Tunisie avait fait face, le processus de transition est arrivé à maturation», a-t-il souligné, vendredi 29 mai 2015, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement Habib Essid.
M. Coelho, qui s’exprimait à l’issue de la séance plénière de la 3e réunion de haut niveau tuniso-portugaise qui venait de se tenir, à Lisbonne, a assuré que son pays va continuer à appuyer les efforts de la Tunisie en vue d’asseoir les fondements d’une économie solide et relever les défis sociaux. «Le démarrage en octobre prochain d’un cycle de négociations entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie en vue de la conclusion d’un Accord de libre échange complet et approfondi (Aleca) est un grand pas en avant», a-t-il dit, ajoutant que le Portugal, 4e investisseur en Tunisie avec une enveloppe de près de 1328 millions de dinars, va accroître ses échanges commerciaux avec la Tunisie.
Le Premier ministre portugais a également salué l’adhésion de la Tunisie au Programme cadre de l’UE pour la recherche et l’innovation «Horizon 2020». «La Tunisie est le premier pays arabe a adhérer à ce Programme», a-t-il relevé.
Concernant le volet sécuritaire, M. Coelho a souligné l’engagement résolu de son pays à appuyer les efforts de la Tunisie pour combattre le terrorisme, d’autant, a-t-il dit, que la crise libyenne a eu des répercussions négatives sur sa sécurité et son développement.
De son côté,M. Essid a salué la position du Portugal vis-à-vis de la Tunisie, regrettant toutefois que les relations économiques soient en-deçà des potentialités des deux marchés et appelant les investisseurs et hommes d’affaires portugais à venir s’installer en Tunisie, où la situation sécuritaire s’est nettement améliorée, a-t-il rassuré.
Le chef du gouvernement a également plaidé pour un partenariat gagnant-gagant entre la Tunisie et le Portugal, mettant l’accent sur les importantes reformes engagées en Tunisie au niveau du système fiscal et douanier. «L’élaboration d’un nouveau code d’investissement et la promulgation de la loi sur le partenariat public privé sont autant d’atouts pour les investisseurs étrangers», a-t-il souligné.
I. B. (avec Tap).
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