Le G7 Circle for Tunisia appelle les chefs d’Etat du G7 à tenir leurs promesses faites en 2011 et à créer un Fonds souverain stratégique global pour ce pays.
A l’occasion du sommet des chefs d’Etat du G7, les 7 et 8 juin 2015, au Château d’Elmau, en Bavière, le «G7 Circle for Tunisia» s’est réuni dans la capitale du lander, le 4 juin 2015, autour des 7 grandes plateformes de public affairs présentes dans les pays membres du G7, sous la coordination de son président-exécutif, le Tunisien Ghazi Mabrouk.
A l’issue de consultations engagées entre le 17 avril et le 31 mai 2015 auprès de centres de décision des pays membres, le G7 Circle for Tunisia constate «l’absence de volonté effective des pays membres du G7 d’engager, dans un cadre institutionnalisé ad hoc, l’application d’un plan global en faveur de la Tunisie».
Le G7 n’a pas réellement fait provisionner par ses membres les 25 milliards de dollars promis en 2011 pour les pays du Printemps arabe, dont la Tunisie. «Ce qui aurait pu être fait en créant un Fonds spécifique à cet effet», souligne le G7 Circle for Tunisia, qui constate aussi que «des pays membres du G7 ont dénaturé la réalité, en déclarant que les fonds étaient disponibles, mais que les projets correspondants n’ont pas été proposés par la partie tunisienne.»
Les pays membres du G7 veulent décompter du montant de 25 milliards de dollars annoncés leurs précédentes aides financières bilatérales à la Tunisie, constate le G7 Circle for Tunisia, estimant que «l’approche du dossier tunisien n’a pas été globalisée par les pays membres du G7, mais est restée du domaine du bilatéral.»
Sur un autre plan, «la diplomatie économique tunisienne est quasiment évanescente et se manifeste par des carences patentes en matière de public affairs», déplore le G7 Circle for Tunisia, qui appelle le président de la république tunisienne à exiger du G7 un respect diligent des engagements pris depuis 2011, à réclamer du G7 que ses membres procèdent avec la Tunisie à la création d’un «Fonds souverain stratégique global», susceptible d’accueillir les provisionnements, d’assurer leur gestion et leurs affectations, à mandater un sherpa issu d’un de leurs pays membres, en charge de la coordination des décisions qui seront proclamées par le Sommet de 2015, à constituer d’ores et déjà un Groupe de Contact entre l’exécutif tunisien et le G7, en y associant la pouvoir législatif tunisien.
Le G7 Circle for Tunisia recommande que le «Fonds souverain stratégique global» soit d’ores et déjà créé et institutionnalisé, que les pays du G7 procèdent au versement centralisé dans ce dispositif des 25 milliards de dollars par tranches de 5 milliards de dollars par an durant 5 années, que ces montants soient affectés, en Tunisie, à une politique de grands travaux, génératrice de relance économique, infrastructures, écoles, dispensaires, routes, ponts, bâtiment, qui relanceraient la machine économique dans l’ensemble des régions du pays et développeraient l’emploi de manière rapide et durable ainsi que tous les corps de métiers du tissu économique tunisien.
«Sans la création d’un Fonds souverain stratégique global initié par le G7, la Tunisie pourrait ne pas s’en sortir… Ce serait alors comme si le G7 laissait Daêch prendre les clés de la Tunisie profonde !», a déclaré Ghazi Mabrouk, président exécutif du G7 Circle for Tunisia, qui recommande des Assises G7/Tunisie pour faire le constat des initiatives et encadrements assurés, qui soient organisées à Tunis le 15 septembre 2015, date symbolique de la Journée internationale de la démocratie. Il recommande également que le gouvernement tunisien constitue, sans attendre, une plateforme de public affairs en faveur de la Tunisie, installée à Bruxelles capitale institutionnelle.
I. B.
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