Sihem Bensedrine demande à l’Etat de fournir à l’Instance Vérité et Dignité (IVD) les moyens et fonds nécessaires pour l’accomplissement de sa mission.
La présidente de l’IVD, qui s’exprimait, mardi 9 juin 2015, en marge d’un séminaire sur la justice transitionnelle, a évoqué les difficultés entravant le travail de cette instance, en citant, à ce propos, l’inaccessibilité des archives de la police politique.
En réponse, le ministre de la Justice, Mohamed Salah Ben Aissa, a souligné que l’IVD doit prouver son indépendance et son efficacité dans le traitement des dossiers dont elle a la charge, alors que des doutes sont émis à ce sujet par des parties politiques et des composantes de la société civile. L’allusion, ici, est limpide aux accusations dont fait l’objet Mme Bensedrine, connue pour sa proximité politique avec le Congrès pour la république (CpR) et l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki.
Notons que des citoyens et des membres du Réseau tunisien de la justice transitionnelle ont observé un rassemblement devant la Cité des Sciences où se déroulait ce séminaire, pour réclamer l’application des décisions de recrutement des bénéficiaires de l’amnistie générale, critiquant le laxisme de l’administration dans le traitement des dossiers des martyrs et blessés de la révolution.
Les manifestants regrettent le retard pris dans l’installation de l’IVD, une année après son entrée en phase opérationnelle.
I. B.
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